Session hommage à Jacques Bouveresse - Symposium et Table ronde
1 : University of Southampton
2 : University of California [Riverside]
Première partie - Symposium (début à 13 :30)
Jacques Bouveresse, entre métaphysique et critique du langage
Durée du symposium : 1h30
Durée du symposium : 1h30
"Quand j'ai commencé à enseigner au Collège de France il y a quinze ans, j'avais tendance à considérer, à la suite de Wittgenstein, la critique du langage comme étant de beaucoup la partie la plus importante et la plus prometteuse de la philosophie. Je ne dirais certainement pas qu'elle est devenue aujourd'hui moins importante à mes yeux. Mais le fait que j'aie consacré au début de ces années d'enseignement une attention spéciale à Wittgenstein et que je les termine aujourd'hui en vous parlant de Leibniz signifie, comme vous l'avez sans doute compris, que je n'ai pas de réponse véritable à donner et n'essaierai par conséquent pas d'en donner une à la dernière des questions que soulève Wittgenstein : le philosopher oscille-t-il toujours entre métaphysique et critique du langage ?"
C'est sur ces mots que Jacques Bouveresse finissait son dernier cours au Collège de France. Jacques Bouveresse est connu pour son travail précieux sur Wittgenstein, ce qui pourrait faire penser, étant donné les thèses sur la philosophie communément attribuées à ce dernier, qu'il est hostile à la métaphysique. Ces quelques mots montrent que les choses sont plus complexes. Ce symposium cherchera à y voir plus clair.
Intervenants et exposés :
Jean-Pascal Anfray, ENS: « Jacques Bouveresse sur la Métaphysique chez Leibniz »
Jonathan Gombin, SPH, Université de Bordeaux: « Métaphysique et critique du langage : Bouveresse lecteur
du Tractatus »
Si le Tractatus logico-philosophicus occupe une place centrale au sein de la pensée de Jacques Bouveresse et si celui-ci n'a de cesse d'y revenir, c'est notamment, croyons-nous, parce qu'il y trouve l'exposé d'une difficulté qu'il fait sienne : celle du rapport contrarié entre critique du langage et métaphysique. Ainsi note-t-il, presque dans le même souffle, que « le Tractatus est, au fond, [...] un ouvrage de métaphysique dogmatique dans la plus pure tradition » et que « l'ouvrage est, d'une certaine manière, entièrement consacré à la destruction d'une erreur philosophique fondamentale » [1], à savoir le point de vue angélique ou « la prétention d'exprimer quelque chose sur le monde d'un point de vue extérieur au monde dans lequel on se trouve» [2] ; illusion que Bouveresse estime être au principe même du discours métaphysique. [3] Cette intervention retracera les évolutions de la lecture que Bouveresse donna du rapport entre métaphysique et critique du langage dans le Tractatus, contribuant ainsi à éclairer le destin de ce problème au sein de l'œuvre du philosophe français.
[1] J. Bouveresse, Wittgenstein : la rime et la raison. Science, éthique et esthétique, Paris, Les éditions de Minuit, 1973, p.52
[2] Idem, p.59.
[3] Ibid.
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Pause de 5 mins
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Deuxième partie : Table Ronde (début à 14 :05)
[2] Idem, p.59.
[3] Ibid.
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Pause de 5 mins
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Deuxième partie : Table Ronde (début à 14 :05)
Jacques Bouveresse, universitaire et homme engagé
Durée de la table ronde : 1h25
Durée de la table ronde : 1h25
Participants : Jerôme Dokic, Jean-Claude Monod, TBC
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