30 juin-2 juil. 2025 Nantes (France)

Par auteur > Tulou Brieuc

Comment pouvons-nous saisir l'essence ?
Brieuc Tulou  1@  
1 : Université de Genève

Un objet étudié dans les sciences de la nature est souvent considéré comme ‘‘indépendant de la personne qui l'étudie, y pense ou y fait référence'' en vertu du fait que ces objets existent indépendamment de l'esprit humain. Par exemple, le fait que l'eau existe vient du monde lui-même, le fait qu'il soit un composé plutôt qu'un élément provient ainsi des lois de la nature et non de nos représentations à propos du monde.

La question de savoir comment sont fondées (grounded) la vérité de nos énoncés scientifiques est un sujet important en philosophie du langage, en philosophie des sciences et en métaphysique.

Dans cette présentation, je souhaiterais montrer que nous pouvons défendre que certaines identifications théoriques (les cas de vérités nécessaires a posteriori chez Kripke) comme l'énoncé d'identité « eau = H2O » ou l'énoncé « les chats sont des animaux » peuvent recevoir une interprétation conventionnaliste (Sidelle) au regard de laquelle ces vérités sont fondées (en partie) par nos conventions linguistiques.

Cette proposition aura pour objectifs 1/ de montrer que bien que les objets du monde existent indépendamment de la manière dont nous y pensons/y faisons référence, l'interprétation de ces énoncés ne peut pas être comprise comme indépendante de nos actions et nos manières de nous représenter le monde. Si cette première idée est juste alors 2/ la proposition du nécessaire a posteriori de Kripke peut être adoptée dans un cadre conventionnaliste et 3/ si le conventionalisme est valide, cela implique d'abandonner la thèse de l'externalisme du contenu sémantique et de défendre que la signification et la vérité des énoncés dépendent/sont déterminées par nos conventions linguistiques. 


Chargement... Chargement...